LANCE LOPEZ:: Tell The Truth (2018)

Le Texas est renommé pour avoir donné naissance à de fabuleux guitaristes. Lance Lopez est de ceux-là. Á dix huit ans, il joue avec Lucky Peterson. Lors d’une tournée en Europe, il se lie d’amitié avec le légendaire batteur Buddy Miles qui l’engage comme guitariste. Ensuite, Lance Lopez va se bâtir une solide réputation dans le métier. Loin de se cantonner au Texas Blues, son dernier album laisse transparaître une pointe de southern rock (malgré sa spécificité, le Texas fait quand même partie du Dixieland). Ainsi, un parfum sudiste s’exhale de « Never come easy to me ». Après une intro acoustique, le morceau s’oriente vers un southern blues-rock de bonne facture. Un solo d’harmonica bien senti surprend tout le monde là où on attendait une intervention de guitare. Lance reprend « Mister Lucky » (de John Lee Hooker) à la sauce Texas blues avec un solo bien texan. Ensuite, on tape du pied sur un bon vieux rock mid tempo qui sonne presque sudiste avec une six-cordes chauffée au rouge (« Down to one bar »). Lance retourne au rock qui balance avec « Cash my check » (et sa slide mordante). Encore une ambiance sudiste avec le titre syncopé « High life », son thème de guitares à la tierce et son solo de tueur. « The real deal » s’oriente vers le style du nouveau Lynyrd Skynyrd avec un excellent solo de gratte. Lance propose une belle ballade southern country avec un splendide solo de guitare wah wah (« Raise some hell »). Sur le blues-rock costaud « Angel eyes of blues », il fait usage de la « talk box », un effet rarement utilisé de nos jours. Le rock carré « Back on the highway » fait aussi une grande impression. Mais le meilleur morceau de l’album est sans contestation possible « Blue moon rising », une ballade southern soul de toute beauté qui bénéficie d’une progression d’accords très harmonieuse et d’un solo superbe. Un véritable coup de maître ! Lance Lopez a donc fait très fort avec ce « Tell the truth ».

Pas la peine de chercher plus loin pour retrouver les saveurs perdues de la vraie musique. Il n’y a qu’à écouter ce disque brûlant comme le sable du désert.

Texas Forever !

Olivier Aubry